Eyre de Lanux découvre la modernité et le Paris des années folles. Désormais âgée de 24 ans elle côtoie les cercles artis- tiques et littéraires. Portraiturée à plusieurs reprises par Man Ray, Eyre de Lanux, cette américaine à l’allure androgyne devient la muse d’une époque. Elle suit un enseignement dans l’atelier de Maurice Denis où elle rencontre Tamara de Lempicka. Puis elle devient l’élève de Brancusi avec qui elle apprend la taille directe et la projection des volumes dans l’espace ; se lie d’amitié avec Pablo Picasso ; et inspire Louis Aragon jusqu’à entretenir avec lui une véritable relation amoureuse.

Sa rencontre avec la poétesse Natalie Clifford Barney et sa découverte de l’amour libre l’engage à étendre son champ créatif. L’écriture d’abord, mais très vite la décoration et la création de mobilier. L’émulation de cette époque est pro- pice aux rencontres. En 1926, Eyre de Lanux fait la connais- sance d’Evelyn Wyld qui est associée avec Eileen Gray. Cette dernière a déjà réalisé de nombreux projets pour de presti- gieux clients tel Jacques Doucet. Mais sa galerie « Jean Dé- sert », installée rue du faubourg saint-Honoré, ne l’exalte plus comme avant, Eileen Gray travaille désormais à des projets de plus grande envergure et verse du côté de l’architecture, tout en continuant à concevoir des pièces de mobilier d’un grand raffinement.