Valentine Schlegel (1925-2021)

Valentine Schlegel est née en 1925 à Sète dans une famille d’artisans. Sète marque particulièrement l’enfance de Valentine qui y découvre la première de ses passions qui sera tout au long de sa vie une importante source d’inspiration ; la mer, la navigation et la pêche. Elle se plaît à observer les grandes voiles blanches des bateaux, ramasse des coquillages et passe des heures dans l’atelier de son père à contempler les outils, et à apprendre quelques rudiments de la restauration de sièges. Dès ses 16 ans, elle entre aux Beaux-Arts de Montpellier, elle y étudie la peinture et réalise des fresques peintes.

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Valentine Schlegel est née en 1925 à Sète dans une famille d’artisans. Sète marque particulièrement l’enfance de Valentine qui y découvre la première de ses passions qui sera tout au long de sa vie une importante source d’inspiration ; la mer, la navigation et la pêche. Elle se plaît à observer les grandes voiles blanches des bateaux, ramasse des coquillages et passe des heures dans l’atelier de son père à contempler les outils, et à apprendre quelques rudiments de la restauration de sièges. Dès ses 16 ans, elle entre aux Beaux-Arts de Montpellier, elle y étudie la peinture et réalise des fresques peintes.

Un passage également chez les scouts lui fait découvrir les techniques du feu. Elle se passionne aussi pour les objets du quotidien ; couverts, pichets, saladiers.
En 1947, elle travaille en tant qu’accessoiriste lors de la pièce de théâtre « La tragédie du roi Richard II » qui sera présentée au festival d’Avignon avec le metteur en scène Jean Vilar. Pendant les quatre années qui suivent, elle est tour à tour régisseuse, souffleuse, costumière. Elle conçoit des petits santons qu’elle offre aux comédiens.

Elle monte à Paris, et partage un atelier rue Vavin avec son amie rencontrée sur les bancs des Beaux-Arts, Frédérique Bourguet (qui fondera par la suite les Argonautes) et se concentre sur une production d’assiettes et de cruches inspirées par les créations antiques du bassin méditerranéen. A partir de 1955, ses créations prennent des formes de plus en plus abstraites et organiques, empruntées à la mer et à la terre (bulbes, bourgeons).

En 1959, elle conçoit ses premières architectures et cheminées en plâtre, pour des appartements privés qu’elle réalise en adéquation avec les lieux. Écrins lumineux et sensuels, ils accueillent, grâce à des niches, bancs, ou débords de cheminées d’autres de ses créations, sculptures, oiseaux ou vases. Ses cheminées ponctuent ses créations sur une quarantaine d’années, on en dénombre près d’une centaine pour des appartements parisiens comme celui de Jeanne Moreau par exemple mais aussi dans le Sud de la France ou à Ibiza.

En 1975, elle expose son travail à la galerie La Demeure, et réalise de grandes étagères d’angle en plâtre blanc pour accueillir ses œuvres. Elle s’éteint à Paris en 2021.