Lina Bo Bardi (1914-1992)

Née à Rome en 1914, Lina Bo Bardi est diplômée du collège d’Architecture de l’Université d’Ingénierie de Rome en 1939.
Peu à l’aise avec ce milieu académique romain qu’elle juge passéiste, elle décide de rejoindre Milan ville moderne et laborieuse. Elle travaille alors un temps avec l’architecte et designer Gio Ponti ; et collabore aux revues De Stile et Domus. Pendant la guerre elle s’engage dans la résistance en plus de ses activités de design et d’architecture.

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Née à Rome en 1914, Lina Bo Bardi est diplômée du collège d’Architecture de l’Université d’Ingénierie de Rome en 1939.
Peu à l’aise avec ce milieu académique romain qu’elle juge passéiste, elle décide de rejoindre Milan ville moderne et laborieuse. Elle travaille alors un temps avec l’architecte et designer Gio Ponti ; et collabore aux revues De Stile et Domus. Pendant la guerre elle s’engage dans la résistance en plus de ses activités de design et d’architecture.

L’année 1946 marque un tournant décisif dans sa vie. Elle épouse le critique d’art Pietro Maria Bardi, qu’elle a toujours admiré, et part pour le Brésil à ses côtés. Contrastant avec la morosité d’une Europe en ruines, le renouveau architectural brésilien et les perspectives de prospérité vont immédiatement séduire le couple. Ils y découvrent le travail d’une génération de brillants architectes tel que Lucio Costa, Oscar Niemeyer et Alfonso Eduardo Reidy.
C’est à Sao Paulo, alors en pleine effervescence artistique que s’installe le couple. Le premier vrai projet architectural de Lina Bo Bardi sur le sol bésilien est la construction de sa propre résidence, la « Casa de Vidro », qu’elle érige sur les hauteurs de la ville en 1951. L’édifice est résolument moderne : un énorme bloc entièrement vitré posé sur pilotis. Cette réalisation, qui servira aussi d’atelier à Lina Bo Bardi, pose les bases du travail qu’elle effectue au cours des décennies suivantes.

Dès 1957, elle commence à travailler sur un de ses chefs-d’oeuvre, le Musée des Arts de Sao Paulo (MASP).
A cette même période, elle participe au réaménagement du centre historique de Salvador et dirige même le Musée d’Art Moderne. Lorsqu’elle revient à Sao Paulo au milieu des années 1960, elle se consacre pleinement au projet du MASP. Le musée voit le jour en 1968 et assoit la réputation de l’architecte. En plus de la conception du bâtiment, Lina Bo Bardi imagine une muséographie inédite pour détacher les tableaux des murs : des panneaux de verre soutiennent les oeuvres par en dessous, leur procurant une sensation de flottement.

Son deuxième projet de grande envergure est la construction d’un centre de loisir comportant terrains de sport, librairies, piscines, ateliers d’art, restaurants et bars : le SESC Pompeia. C’est le projet le plus emblématique de sa carrière, témoignant de sa volonté de créer de véritables espaces de vie au service de la population. Chaque projet est aussi l’occasion pour Lina Bo Bardi d’inventer un mobilier en parfaite adéquation avec le lieu.

En parallèle, elle contribue à de nombreuses revues telle que Habitat qu’elle fonde avec son mari en 1950. Plus qu’architecte, Lina Bo Bardi est une véritable artiste protéiforme qui sera tour à tour professeur, conservatrice de musée, scénographe, et même costumière de théâtre !

Œuvres